Wissembourg – Généalogie. La famille Montfort
Wissembourg – Généalogie
La famille Montfort
Le 2 mai 1740, Joseph Montfort, commerçant, né à Sallanches, se marie avec Marie-Ursula Pfohl devant le maire Marcel Arbogast. Le curé du village s’appelle alors Jean-Baptiste de Montfort (statue centrale au cimetière). En tant que descendant, Antoine Merkel de Soultz-sous-Forêts, en voulant en savoir plus, est allé de découverte en découverte.
Les gens voyageaient déjà beaucoup à cette époque, conséquence de la guerre de 30 ans (1618-1648). Après le rattachement de l’Alsace au royaume de France en 1648 de nombreux émigrants viennent s’y installer.
Ils peuvent profiter d’exonérations fiscales et de terres gratuites. Les Savoyards, essentiellement des jeunes hommes, font partie de cette émigration, saisonnière, puis définitive.
Merckel, Bastian
Certes, dans la généalogie ascendante « Merckel » (s’écrit « Merkel » depuis 1870) on trouve le fameux Jean-Georges Merckel (1644-1728), fils de l’économe de la Cathédrale, boulanger-aubergiste à l’hostellerie du Cheval Noir et prévôt (schultheiss) pendant 38 ans.(voir sa stèle funéraire qui porte son épitaphe) Il y a les « Bastian », huguenots et vaillants serviteurs napoléoniens, médaillés militaires après les campagnes d’Espagne, d’Autriche et de Crimée.
Les « Weishaar » dont 3 fils ont émigré très jeunes en Amérique et 3 autres en Algérie. Les descendants ont été localisés grâce à Internet.( “THE WEISHAAR FAMILY BOOK) On y trouve aussi des “Smits“(Brabant) et des « von Moegen » dont l’ancienneté de la famille remonte à 1.145 au Comte Allardus VAN MEGEN à MEGEN Brabant-PAYS-BAS, et puis les deux Savoyards : Jean Vincent dont 2 frères se sont établis à Haguenau(Usine VINCENT Frères) et Joseph Montfort.
Ce dernier est issu d’une ancienne famille noble et puissante de Savoie, region du Faucigny entre Genève et le Massif du Mont-Blanc.
Les Montfort occupaient une place distinguée en Savoie, faisant alliance avec d’autres familles nobles comme les de Mouxy, Reinex, Boege, Chavanne, Quintal. Ils y possédaient le château de Montfort, celui d’Arbusigny, la gonfalonnerie du Genevois et le château de Chedde au pied du Mont Blanc, dans la commune de Passy près de Sallanches. Plus tard, Chedde sera le! lieu d’invention de l’explosif « la cheddite ».
Près de la Forclaz, ils avaient acquis des possessions dans la vallée de Montjoie, dans le bassin de Sallanches, à Passy, à Joux, à La Motte, à Charbonnières et à Epagny. Ils avaient leur tombeau de famille en l’église de Passy. Les armoiries étaient palées d’argent et de sinople.
Depuis 1250
Le premier seigneur de la famille dont l’histoire fait mention était Aymon de Montfort, chevalier et bailli du Genevois. Il épousa en 1278 Jordanne, unique héritière de Pierre de Chedde. Dans le langage vulgaire, la particule a disparu du nom des familles restées au pays.
Ainsi, la famille a fourni une série d’hommes de loi, d’ecclésiastiques, d’officiers et de hauts fonctionnaires comme par exemple : Carl-Franz Montfort qui a été premier magistrat (1747-1765) dans sa ville d’adoption de Fribourg en Brisgau.(Pierre tombale en la Cathédrale de Fribourg-Heimenhoffer Kapelle)
Le baron André de Montfort, nommé gouverneur de Nice (1539-1562). Il se couvrit de gloire comme défenseur du château de Nice, en 1543, assiégé par 174 galères turques et 26 voiles françaises des flottes alliées de Soliman et de François Ier. Sommé par Cheredin Barberousse de rendre la citadelle, le gouverneur fit alors à l’ennemi cette magnifique réponse:
“Qu’il s’était mal adressé à lui pour rendre la place, parce qu’en son nom il s’appelait Montfort, qu’en ses armes il portait des pals et que sa devise était :
” IL ME FAULT TENIR” et que, par toutes ces considérations, il ne fallait attendre de lui qu’une vigoureuse défense.”
L’assaut fut repoussé. Après une si glorieuse campagne, Il modifia la devise de sa famille en “ME FAULT TENIR MON FORT ” devise et armoiries reprises au XX° siècle par la Mairie de PASSY avec l’accord de la famille. C’est le héros de la maison de Montfort.
Le général Jacques de Montfort, né à Sallanches en 1770. En 1793, capitaine au 4e bataillon du Bas-Rhin, il est fait prisonnier à Rhein Zabern. Il parvint à se dégager des mains de l’ennemi et à ramener à Lauterbourg, avec quelques hommes, 2 pièces d’artillerie laissées sur le champ de bataille. Son nom figure à l’Arc de Triomphe à Paris. Nommé baron, il a été inhumé en 1824 au cimetière parisien du Père-Lachaise. Son fils, le général de brigade, le baron Emile-Alexandre de Montfort, né en 1813, a été plusieurs fois cité à l’ordre de l’Armée.
© Dernières Nouvelles d’Alsace – 9.1.2005